Les vols sont en recrudescence cet été au musée du Louvre. Des bandes de pickpockets, «de très jeunes garçons, originaires d’Europe de l’Est», pour la plupart, ciblent les touristes massés devant les chefs-d’œuvre.
Même si on repère ces jeunes, comment leur interdire l’accès ? s’interroge l’un d’eux. Un agent de sécurité qui a tenté de le faire a été frappé à coups de ceinture.
Dès les files d’attente, de larges panneaux annoncent la couleur en dix langues différentes. Et sous le texte, imprimé sur fond rouge, le dessin est explicite. On y voit une silhouette piochant dans le sac d’une autre, les deux surmontées de cette phrase : «Attention aux pickpockets.» Nous sommes au Louvre, l’un des musées les plus visités au monde et qui accueille en été 40000 visiteurs par jour.
Certes, le Louvre a toujours été l’un des terrains de chasse favoris des pickpockets, comme la plupart des sites qui connaissent une forte affluence. Mais, selon certains employés du musée, le phénomène connaît ces dernières semaines une ampleur inquiétante. […]
«De très jeunes garçons, originaires d’Europe de l’Est pour la plupart, entrent dans l’enceinte du musée en payant leur ticket, souvent vêtus comme des touristes lambda, détaille un salarié du Louvre, sous couvert d’anonymat. Puis ils se dirigent immédiatement vers les salles les plus visitées, celle de la Joconde notamment, où la foule compacte leur permet de dérober les affaires des visiteurs sans se faire remarquer. Au cours de la seule journée du 12 juillet, pas moins de 56 portefeuilles vides ont été retrouvés cachés dans le musée. Ce sont des bandes organisées qui peuvent même se montrer très agressives envers le personnel.» […]
Le Parisien