Les accrocs des réseaux sociaux, dont je suis, ont pu suivre le soir du 21 juillet les propos audacieux que portaient Kamal G Lufti, un ex-candidat de la CAQ sur son compte twitter.
Condescendant, il est allé jusqu’à traiter «les souverainistes de racistes» et a dit des assistés sociaux qu’ils «étaient là-dessus d’une génération à l’autre». Sans surprise, François Legault suspendait la candidature de celui qui était jusqu’alors candidat dans Chomedey, Legault qui a peut-être alors regretté de ne pas avoir exigé ni preuve de compétence en français écrit, ni examens de connaissances générales à ses aspirants candidats.
Parmi les dizaines de «gazouillis» de Lufti, on pouvait lire la perle: «Es ce wue les québécois libre vont s’aider entre eux quand tous les multiculturiste disparaitrait».
Plus que les innombrables fautes d’orthographe, le mot «multiculturiste» titille mon côté enseignante de francisation: mais qu’est-ce que c’est?
Un nouveau sport olympique? Un nouveau concept sociologique? Un oiseau migrateur? Seul Kamal G. Lufti semble le savoir. Plus qu’à la morphologie de ses termes, davantage qu’à sa faculté d’inventer de nouveaux lexèmes, c’est aux propos de l’ex-candidat que je souhaite m’attarder:
comment peut-on habiter au Québec depuis 37 ans et mépriser autant sa société d’accueil ?
J’espère que la majorité de nos immigrants créent un sentiment d’appartenance au Québec et se considèrent Québécois bien avant ce temps. Pourtant, force est d’admettre que cet aspirant politicien n’y arrivait pas encore: pire, il entretenait du mépris envers ce peuple qui l’a accueilli et du dédain envers sa société.
J’aimerais qu’il m’explique sa façon de penser: comment peut-on vouloir être au service des Québécois, les représenter à l’Assemblée nationale et les aider dans leur comté si on a envers eux une telle rancoeur. (…)