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Hier décoré par Mohammed VI, le ministre français de l’Intérieur s’oppose désormais à la tutelle du souverain alaouite sur les musulmans de France d’origine marocaine.

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A la veille du ramadan et en une phrase invitant les musulmans à construire un Islam de France indépendant de toute tutelle étrangère, Manuel Vallsa mis un terme à la lune de miel qu’il entretenait avec Rabat.

«Je sais les liens qui existent entre de nombreux musulmans, souvent étrangers ou récemment naturalisés, avec leur pays d’origine. Mais notre responsabilité, c’est de progressivement construire un islam de France, un islam qui trouve pleinement ses racines dans notre pays» a-t-il déclaré lors de l’inauguration de la Grande mosquée de Cergy.

D’un coût total de 3,75 millions d’euros, cette mosquée de 2.000 mètres carrés, qui peut accueillir jusqu’à 1.500 fidèles, a été financée, en fonds propres, par un rassemblement entre dix associations musulmanes de la ville.

Elles ont toutefois bénéficié du soutien de la ville de Cergy, qui a garanti, à hauteur de 50%, l’emprunt de 2,2 millions d’euros souscrit et a consenti un bail emphytéotique de 99 ans sur le terrain qui accueille l’édifice.

Un montage pris pour modèle par le ministre, qui milite pour l’affranchissement des lieux de culte musulmans de l’emprise financière et politique de certains pays, dont principalement le Maroc et l’Algérie.

Manuel Valls était jusqu’ici dans les petits papiers de Mohammed VI. Il avait été décoré, en juin 2011, du Wissam alaouite, la Légion d’honneur marocaine en reconnaissance de son «action pour l’intégration de ses administrés marocains et son engagement connu de tous pour la promotion d’un nouveau vivre-ensemble porteur de beaucoup d’espoirs»

, selon El Mostafa Sahel, alors ambassadeur du Maroc en France.
La presse officielle du Royaume n’avait pas tari d’éloges pour le député-maire d’Evry qu’il était encore à ce moment-là. Evry, une ville dont la mosquée, une des plus imposantes de France avait reçu, dès 1990, date de son édification, de substentielles donations de la part d’une fondation royale.

C’était l’époque où Hassan II, père de Mohammed VI,  affirmait clairement son opposition au principe de l’intégration de ses sujets dans la société des pays d’accueil.


En clair, pour lui, un Marocain intégré est un Marocain perdu pour le royaume.
Slate Afrique

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