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La facture moyenne d’électricité d’un ménage français va s’alourdir de 50 % d’ici à 2020 à cause des investissements élevés du renouvelable et ceux croissants du nucléaire, selon un rapport de sénateurs présenté mercredi 18 juillet. Sous réserve, souligne le texte, d’une législation et de comportements de consommation inchangés.

Evoquant “le prix à payer pour amorcer la transition énergétique”, la commission estime que “l’augmentation provisoire du prix de l’électricité due aux renouvelables, incontestable, doit donc être prise pour ce qu’elle est : un investissement nécessaire pour l’avenir”.

Citant des projections de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), ce rapport estime que la facture annuelle d’un ménage type ayant souscrit l’option heures pleines-heures creuses – et a priori équipé d’un chauffage électrique – atteindrait 1 307 euros en 2020 contre 874,5 euros en 2011.

“Se pose aujourd’hui la question d’énormes investissements, on peut parler de 400 milliards d’euros à horizon de vingt ans”, a souligné le rapporteur écologiste de cette commission, Jean Dessessard. Sur l’augmentation de 433 euros attendue sur la facture (qui est hors TVA), 28 % viendront de la taxe dite CSPE (contribution au services public de l’électricité, qui inclut notamment les tarifs d’achats subventionnés des énergies renouvelables), 37 % des réseaux électriques et 35 % de la production d’électricité elle-même.

Il ressort des évaluations des sénateurs que les coûts de l’électricité nucléaire française sont encore sous-évalués : en incluant les travaux de maintenance post-Fukushima, la commission les évalue à 54,2 euros par mégawattheure. C’est plus que l’évalution du rapport de référence publié par la Cour des comptes au début de l’année (49,5 euros) et plus que le prix de l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh), c’est-à-dire le prix officiel du courant nucléaire, qui est de 42 euros depuis le 1er janvier.

Le rapport, comme celui de la Cour des comptes publié au printemps, relève aussi des “incertitudes” supplémentaires notamment sur le démantèlement, plus les coûts d’assurances pour un accident ou des frais de recherche. Des coûts qui porteraient le total à 75 euros le mégawattheure, même si la Commission s’est refusée à effectuer officiellement cette addition “parce qu’on n’a pas voulu rajouter des incertitudes aux incertitudes”, selon M. Dessessard.

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