Il persiste, mais cette fois-ci il signe. Avec ses dernières déclarations du 25 juillet, le dernier président de l’apartheid, Frederik Willem de Klerk, renoue avec les vieux démons de l’Afrique du Sud.
L’interview du dernier président de l’apartheid, sur CNN le 10 mai, avait pu passer pour un fâcheux malentendu. Comment Frederik Willem de Klerk, 76 ans, prix Nobel de la paix, avec Nelson Mandela en 1993, pour avoir mis fin à ce régime, pouvait-il justifier « le concept de créer deux États-nations séparés […] un noir et un blanc », affirmant ne pas avoir à s’excuser pour ce projet ?
Face à une avalanche de réactions outragées, il avait été contraint à un rétropédalage peu convaincant, tant le fond de sa pensée semblait avoir été clairement exprimé. Sa dernière sortie médiatique, le 25 juillet, lors d’une conférence organisée par sa fondation, a au moins le mérite de mettre fin au doute.
« Malheureusement, le temps de la réconciliation de Mandela et [Thabo] Mbeki est terminé, a-t-il affirmé. Les hommes blancs sont très injustement accusés de la triple crise du chômage, des inégalités et de la pauvreté » (…)