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Ces derniers jours, les polémiques sur la diversité s’enchaînent. Après l’interview de Fleur Pellerin sur Europe 1, Ségolène Royal aurait affirmé que si Najat Vallaud-Belkacem s’appelait “Claudine Dupont, elle ne serait peut-être pas là”. L’occasion pour Lucien Pambou, conseiller municipal UMP, de revenir sur le “mille-feuille” de la diversité en politique.

Dans notre pays, le concept de diversité en politique est une sorte de mille-feuille, ou encore de tarte à la crème, qui permet de tout et de rien définir à la fois.
Parler de diversité, est-ce mettre l’accent sur les origines de citoyens français nés à l’étranger ou de parents immigrés ? Fait-on allusion aux différences sur le genre homme/femme ? Parle-t-on d’une réalité ontologiquement définie ? Nous sommes dans un flou théâtral qui arrangeait les politiques et qui trouve son excitation dans le fameux débat fantasmatique sur le vote des étrangers. (…)

Certains militants d’associations, estampillées” associations de la diversité”, ont toujours voulu utiliser ce concept comme un levier pour leur carrière dans les cabinets ministériels, alors qu’ils avaient professionnellement échoué, ou qu’ils mentaient sur leur parcours.

La diversité était pour eux une planche de salut, dont ils auraient d’abord tiré un bénéfice personnel, avant même d’en faire profiter les membres de leurs associations.
En s’appuyant sur son concept de rupture, Nicolas Sarkozy a pensé qu’il était possible de modifier la lecture politique et sociologique des étrangers qui rejoignent la patrie, mais il a oublié un obstacle fondamental et constitutionnel : la République ne doit pas reconnaître des communautés ethniques, mais des citoyens.
Nicolas Sarkozy a voulu passer outre l’indivisibilité de la République, or le concept de diversité en politique repose sur la divisibilité car fondé sur les minorités visibles. Il valorisait in fine les notions de discrimination positive, de quotas et de statistiques ethniques à la manière américaine.

Rachida Dati, Rama Yade, Fadela Amara ont-elles été choisies au nom de leurs compétences professionnelles et politiques, ou bien au nom d’une stratégie visant à promouvoir le multiculturalisme ? (…)

Le nouvel Observateur

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