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Réduire une dette abyssale est l’obsession de la monarchie pendant tout le XVIIIe siècle. Finalement, acculé à la banqueroute, Louis XVI convoque les États généraux. Qui décident de changer les règles du jeu…

L’accomplissement du voeu de la nation : vue de la procession de l’ouverture des Etats-généraux sortant de Notre-Dame pour aller à St Louis, prise de la place Dauphine, à Versailles, le 4 may 1789 (estampe, auteur non identifié)

Le roi « ne payait ni les financiers, ni les négocians, desquels Il avoit emprunté des sommes considérables ; Il leur accordoit des surséances, ou des sauf-conduits contre leurs créanciers autre désordre qui dérangeoit et troubloit encore extremement le commerce, dans lequel on ne voyait presque plus d’argent. Le crédit […] étoit entièrement évanoui. Le discrédit étoit universel, le commerce anéanti, la consommation affaiblie de moitié, la culture des terres négligées ; les ouvriers passoient chez l’étranger. Enfin, le peuple étoit désolé, le paysan mal nourri et mal habillé ».
Ce tableau saisissant, qui pourrait, à quelques modifications près, s’appliquer à la Grèce ou à l’Espagne contemporaines, est dû à l’économiste Nicolas Dutot et brosse l’état de la France à la fin du règne de Louis XIV.

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