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Les établissements ont plus que jamais du mal à boucler les fins de mois…

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Les hôpitaux français crient famine. Confrontés à une situation financière parfois très précaire, ils ont le plus grand mal à obtenir de nouvelles sources de financements.

Depuis la disparition de la banque Dexia, principal opérateur du crédit du secteur, les autres institutions financières peinent à suivre. Pénalisées par les nouvelles règles dites de Bâle III, elles se trouvent dans l’obligation d’augmenter leurs fonds propres pour couvrir leurs risques. Résultat : elles limitent l’accès au crédit aux collectivités locales et également aux hôpitaux puisqu’ils ont l’interdiction d’y déposer leurs liquidités.
Verser les salaires devient compliqué
Pour une partie des établissements, la situation devient à ce point critique qu’il est difficile de verser le salaire du personnel. «Faute de trésorerie, certains hôpitaux pourtant en bonne santé financière pourraient se voir à très court terme dans l’incapacité d’honorer leurs charges.

Ce manque criant de liquidités altère par ailleurs la capacité des établissements publics : plusieurs chantiers sont à l’arrêt, des achats de biens médicaux ont été reportés et le risque est réel que des établissements soient contraints de renoncer à des projets essentiels à leur modernisation et à l’amélioration de la prise en charge des patients»,

s’alarme Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF) dans une récente tribune aux Echos.
Traduction de cette situation précaire, l’agence de notation Moody’s a dégradé vendredi la note des Centres Hospitaliers Régionaux Universitaires (CHRU) et des Centres Hospitaliers Universitaires (CHU), notamment en raison de la détérioration rapide de la situation financière du CHU de Fort-de-France, en Martinique.

Une mauvaise nouvelle pour les hôpitaux qui risquent de devoir payer plus cher à l’avenir pour emprunter de l’argent auprès des investisseurs du marché obligataire auquel ils ont recours depuis 2009, en plus des prêts bancaires. (…)

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