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L’Observatoire de l’Europe industrielle est arrivé à la conclusion que l’implication de Mario Draghi dans le G30 est en contradiction avec les règles éthiques de la BCE. Bruxelles ouvre une enquête.

Le comité de surveillance interne de l’Union européenne a ouvert une enquête sur Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE).

Elle intervient à la suite d’une plainte pour conflit d’intérêts, a dit lundi une porte-parole de l’institution.

L’Observatoire de l’Europe industrielle (Corporate Europe Observatory (CEO)), qui suit le lobbying ayant pour cible l’Union européenne, a accusé en juin Mario Draghi de ne pas être totalement indépendant en raison de son appartenance au G30, forum international qui regroupe des dirigeants du secteur financier public et privé.

« Nous avons reçu une plainte et avons envoyé une lettre à la BCE. Maintenant nous attendons une réponse », a dit Gundi Gadesmann, porte-parole du médiateur de l’UE Nikiforos Diamandouros. La BCE a jusqu’à la fin octobre pour répondre, a-t-elle ajouté.

Le CEO est arrivé à la conclusion que l’implication de Mario Draghi dans le G30 est en contradiction avec les règles éthiques de la BCE.

« Le G30 présente toutes les caractéristiques d’un véhicule de lobbying pour les grandes banques internationales privées et le président de la Banque centrale européenne ne devrait pas pouvoir en être membre (…) », estime l’Observatoire.

La BCE se réunit jeudi pour sa décision mensuelle de politique monétaire. Les déclarations que pourra faire Mario Draghi à cette occasion seront encore plus suivies que d’habitude après qu’il a dit la semaine que la BCE était « prête à faire tout ce qu’il faudra pour préserver l’euro ».

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