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Valls et l’impossibilité de dire non

Beaucoup d’explications ont été données au projet de Manuel Valls d’assouplir les conditions, pourtant déjà fort souples, de naturalisation des étrangers qui en font la demande.
On a dit que c’était pour se démarquer à nouveau des positions de Claude Guéant, et on a eu raison. D’autres ont dit, que le PS n’ayant pas d’autres moyens de se distinguer – compte tenu de l’étroitesse de ses capacités de manœuvre dans le domaine social et économique – seules les questions sociétales lui permettent de le faire. Et ils ont raison.
Certains enfin, ont fait observer que le ministre de l’intérieur se situe là dans la continuité stratégique dessinée par Terra Nova et qui considère que les immigrés constituant désormais la clientèle privilégiée de la gauche, les satisfaire, voire les multiplier, est nécessaire. Malheureusement, ils n’ont pas tort.
Mais il existe une autre explication, complémentaire à toutes les autres, et dont le ministre ici décevant, n’a peut-être même pas conscience.
L’impossibilité psychologique de dire non à l’Autre. Ce que j’appelle depuis longtemps la dilection pour l’altérité : l’impossibilité de lui dire non, tu n’entreras pas chez moi, non ceci est ma maison, non ceci est ma nation. On retrouve cette crise de tétanie métaphysique dans la difficulté post-soixante-huitarde de savoir dire non à nos enfants. L’étranger infantilisé, l’européen tétanisé :

tels ressemblent aujourd’hui nos dirigeants suicidaires dans une Europe crépusculaire. (…)

Atlantico

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