Au 31 juillet, Toto Morand devait soit le démonter, soit le mettre à l’enquête. Il n’en a rien fait. Pour lui, c’est une «simple enseigne» symbolique.
«Il n’y a pas lieu de faire une mise à l’enquête publique pour cette décoration qui gêne uniquement pour ce qu’elle représente: un minaret.» Le politicien indépendant Toto Morand a répondu cette semaine à la Municipalité de Bussigny (VD), qui lui demandait de mettre à l’enquête publique sa construction spontanée ou de la démonter. Il n’a fait ni l’un ni l’autre. […]
Construit une semaine après la votation de décembre 2009, le minaret contestataire de Guillaume Toto Morand, à Bussigny, a été flanqué depuis de petits clochetons orientaux. Pour les automobilistes qui roulent sur l’autoroute A1, il fait dorénavant partie du paysage et les pigeons y ont trouvé une maison. Mais, pour certains, sa présence reste manifestement un problème par rapport au résultat de la votation. Le député François Brélaz (UDC) a porté par deux fois l’affaire devant le Grand Conseil vaudois, fustigeant la personnalité «caractérielle, grande gueule et anti-UDC primaire» de Toto Morand. […]
Dans sa lettre, Toto Morand estime «qu’une simple autorisation d’enseigne» devrait suffire, car c’est le fond qui prime: «Il est plus que jamais nécessaire de garder ce minaret comme garde-fou symbolique à tout parti politique suisse surfant sur l’intolérance, la peur et le racisme.» […]