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Le tribunal correctionnel a condamné à 2 ans de prison ferme le cyclomotoriste qui, mercredi, avait renversé une femme et pris la fuite à Quetigny.
Nous relations, dans notre édition d’hier, le délit de fuite commis à Quetigny par un cyclomotoriste qui, en fuyant les gendarmes alors qu’il roulait sans casque, avait percuté une femme. Jugé hier, il a été condamné à deux ans de prison ferme.
Dès l’entame de l’audience, la présidente Wirtz était décidée à ne pas s’en laisser conter. L’agressivité sous-jacente du prévenu et de son avocat à l’encontre du tribunal n’allait certainement pas atténuer sa détermination à mener à bien les débats.
Les faits sont pourtant simples, mais niés en bloc par Farouk Bouzar-Lakouas, 30 ans, affichant 16 condamnations à son casier judiciaire. A peine sorti de prison, il lui est reproché d’avoir participé avec d’autres amis à un trop fréquent rodéo à scooter place Albert-Camus, à Quetigny, le 1er août dernier. Faisant vrombir ses machines, le groupe sème la panique au beau milieu d’un square où s’amusent des enfants et leurs mères ; lesquelles alertent policiers municipaux, puis gendarmes locaux. Provocateurs, arrogants, mais peu téméraires, les pilotes narguent un bon moment ces derniers à bonne distance.
Cherchant à s’échapper, torse nu et sans casque, le prévenu manque alors un virage et percute violemment une femme d’une cinquantaine d’années, la blessant.
Sans se préoccuper d’elle, il poursuit sa route, chute à nouveau et abandonne son engin. Il sera interpellé plus tard à son domicile, à Sennecey-lès-Dijon.
Malgré qu’une bonne dizaine de policiers et gendarmes l’eurent formellement reconnu, il continuera à nier, arguant d’un alibi bien peu crédible qui ne convaincra visiblement pas le tribunal.
« Il joue au chat et à la souris avec les gendarmes, mais il n’assume même pas ses responsabilités », lui lancera le procureur Chemin. « Il n’a que mépris pour autrui et sa bêtise a une nouvelle fois pris le dessus. L’incivilité et la provocation doivent être cette fois lourdement sanctionnées ».
Dans une plaidoirie teintée d’une rhétorique agressive, Me Lewden, l’avocat du prévenu, réfutera les témoignages des forces de l’ordre, accusera le tribunal de vouloir condamner son client « pour faire plaisir à la victime », courageusement présente dans la salle, et sollicitera la relaxe.
Après un court délibéré, le tribunal a donc décidé que Farouk Bouzar-Lakouas retournerait immédiatement à la maison d’arrêt pour deux ans ferme.
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