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Le service de prévention spécialisée ajuste son programme d’activités pendant le jeûne. Et en profite pour faire davantage d’îlotage dans le quartier.
Le sport est un des piliers de l’action menée par le service de prévention spécialisée, installé aux Valmeux. Mais la pratique d’une activité devient compliquée à organiser en plein jeûne du ramadan. Du lever au coucher de soleil, les jeunes musulmans du quartier doivent s’abstenir de boire et de manger. Toutefois, cela ne semble pas poser de problème à Makan, 20 ans, qui participe ce jeudi à une balade à vélo dans le quartier, en fin d’après-midi. « C’est une question d’habitude, relativise le jeune homme juché sur un VTT. Je ne ressens aucun coup de pompe tout au long de la journée. »
Il faut dire aussi que le service de prévention spécialisée s’est adapté au rythme du jeûne pendant les vacances, comme le signale Tami Haffiane, son responsable. Les activités plus physiques comme la course d’orientation sur la colline aux Oiseaux à Vernonnet ou encore la journée « Koh-Lanta » en forêt de Bizy se sont déroulées avant le ramadan. « L’été, nous encadrons des groupes de huit à douze enfants, avec des activités spéciales. Ce n’est pas le cas le reste de l’année, où nous sommes trente ou quarante dans un gymnase. » Les animations sportives « allégées » sont donc décalées à la fin de journée.
Le matin, c’est un atelier de mécanique et de réparation de vélos qui est proposé. « Cela ne demande pas de gros efforts physiques », justifie Tami Haffiane. « Les jeunes se couchent tard la veille, nous les voyons davantage l’après-midi », poursuit-il. Il n’est d’ailleurs pas rare que le terrain multisports des Boutardes soit « éclairé jusqu’à 3 h du matin », indique de son côté Marianou, animatrice de prévention. Si les plus âgés préfèrent jouer au foot ou au basket tard le soir, les plus jeunes ont pu profiter de la sortie organisée la semaine dernière à la base de loisirs de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) et de la balade au zoo de Cerza (Calvados). De la détente. Et un peu de dépense physique aussi.
D’ailleurs, ce n’est pas parce qu’il y a le ramadan que le quartier se renferme sur lui-même. Au contraire. Il permet aux éducateurs et aux animateurs de renforcer leur travail de terrain. « On a le temps de discuter avec les gens. Il y a davantage de liens qui sont tissés pendant le ramadan », reconnaît Marianou.
Paris-Normandie

Merci à Shaka

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