[extraits de La Provence du 10 aout 2012 – Titre modifié]
“C’est pas moi. Sais pas. J’ai rien fait”. C’est, en substance, tout ce qu’on entendra de Mourad Jebali, jugé par le tribunal correctionnel d’Aix, pour agression sexuelle.
Les faits, que le prévenu dément, se sont déroulés à Martigues, en mai 2008, à l’issue d’une soirée sordide. Ce soir-là, Chloé (son prénom est modifié) rejoint des amis, à une fête où l’on célèbre, précisera la juge Véronique Imbert, la sortie de prison de l’un d’eux. (…)
Il propose à Chloé d’aller boire un verre à Marseille, puis de la raccompagner. “Il m’a pas ramenée, il m’a montée dans la colline, il a bu une bière, il m’a demandé de me déshabiller, il m’a touchée et il m’a demandé une fellation. j’ai dit que je voulais aller faire pipi, je me suis échappée”. La justice, car il faut bien nommer les choses, parlera de “pénétration digitale”. Le lendemain, elle se présente au commissariat de Martigues et dépose plainte. Les enquêteurs convoqueront Mourad Jebali, qui conteste les faits.
Que dire des ecchymoses sur Chloé ? “C’est son copain qui l’a frappée, j’sais pas”. La présidente poursuit ses questions : pourquoi a-t-il téléphoné à un de ses copains de bringue, le lendemain, pour expliquer qu’il avait voulu une fellation mais qu’elle s’était échappée ? “Selon lui vous avez ajouté que ça craignait… Donc c’est bien qu’il y avait plus que ça, n’est-ce-pas ?”, appuie la juge. “Je sais pas. J’l’ai forcée à rien, aucune relation”, murmure le prévenu, concerné par ailleurs par une ordonnance de mise en accusation, rendue en avril par un juge d’instruction pour des faits de viols, commis sur trois femmes. Des accusations que conteste aussi Mourad Jebali, renvoyé devant la cour d’assises pour ces agressions. (…)
Mourad Jebali sera condamné à deux ans de prison et maintenu en détention.
La provence
Merci SaintJores50
