Les slogans racistes, proférés dans les arènes du Cailar, le 5 août dernier, lors d’une course de taureaux, ont donné lieu dimanche à l’ouverture d’une enquête pour provocation à la haine raciale, a confirmé hier, Robert Gelli, le procureur de la République de Nîmes.
Les faits ont émergé avec la diffusion sur internet d’une vidéo dans laquelle les propos racistes, “on n’a pas de bougnoules chez nous” et “on est des fachos” sont scandés par des jeunes personnes, qui sont en cours d’identification. L’affaire a provoqué des réactions dans le village notamment du maire, Reine Bouvier, qui dimanche, en début de soirée, a prononcé un discours dans lequel elle a condamné les fauteurs de troubles tout en soulignant la gravité de ce type d’actes. Elle n’a pas caché “un sentiment de tristesse et de honte” face à ces slogans. Des applaudissements ont ponctué son intervention.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte particulier – et tendu – en Camargue qui semble marquer une certaine banalisation des comportements et des propos racistes.
Pour sa part, Jean-Paul Boré, le conseiller régional (PCF), estime que “les actes et insultes racistes du Cailar et Aigues-Mortes appellent à une prise de conscience de la part du monde politique (…) Historiquement, le pire a toujours commencé à cause d’illuminés persuadés d’avoir trouvé le bouc émissaire : italien, juif, tzigane et tant d’autres, tous coupables – selon eux – des maux de la société. Le racisme n’est pas une opinion, il ne se discute pas, il se combat !”
Midi Libre
Merci à Pierrelhermite