La question syrienne tourne à la polémique entre l’opposition et la majorité présidentielle. La guerre qui fait rage dans ce pays, ainsi que le rôle de la Syrie dans les délicats équilibres de la région, interdit toute solution simpliste.
La Syrie est, une fois de plus, au cœur de la vie politique française. Depuis près d’un siècle, ce pays est au cœur de nos déchirements.
Ces différends ont même tourné à l’affrontement fratricide durant la Seconde Guerre mondiale, quand les forces gaullistes et les troupes de Vichy s’affrontèrent dans cette région du monde.
La violence de la guerre au Liban entre 1975 et 1990 et le rôle clé joué par la Syrie dans ce conflit ont aussi eu des répercussions en France.
La question des otages français à Beyrouth fut l’un des points culminants de ces querelles politiques, aiguisées par la cohabitation entre Jacques Chirac et François Mitterrand.
La tragédie qui se déroule depuis seize mois en Syrie et le drame humanitaire qui en découle expliquent que ce conflit vire à l’affrontement entre l’ancien président de la République et son successeur.
Tout a commencé mardi dernier, quand Nicolas Sarkozy a eu une conversation téléphonique avec le chef du Conseil national syrien, À l’issue de cet entretien, l’ancien chef de l’État et M. Abdel Basset Sayda ont publié un communiqué commun. Dans ce texte, les deux hommes insistaient sur « la nécessité d’une action rapide de la communauté internationale pour éviter des massacres ». Selon les deux signataires, « il y a de grandes similitudes avec la crise libyenne » de 2011. (…)
L’Alsace