Alors qu’outre-Atlantique, le débat sur le droit à l’intégrité physique bat son plein et que la pratique de la circoncision est en déclin, l’association des pédiatres américains s’apprête à émettre des recommandations en faveur de la circoncision néonatale, selon le Washington Post.
A l’origine de cette décision de l’American Academy of Pediatrics, les études sur la prévention du sida effectuées sur les hommes adultes dans les zones où la maladie est très répandue, en Afrique subsaharienne.
Le soutien de cette pratique controversée ne manquera de provoquer un débat aussi âpre que celui qui opposa l’institution aux militants des droits de l’homme, lorsqu’elle proposa, en 2010, de légaliser une forme d’excision présentée comme « légère ».
Effectuée afin de drastiquement réduire le plaisir féminin, l’excision est condamnée dans tout les pays occidentaux. Mais malgré l’arsenal juridique, la pratique se poursuit dans la clandestinité ou lors de voyages dans le pays d’origine, dans les pires conditions d’hygiène, exposant les fillettes excisées à de graves complications.
Une « piqûre rituelle » plutôt que l’excision
Afin d’y remédier, un débat a surgi ces dernières années dans la communauté médicale anglo-saxonne : faut-il légaliser une forme d’excision légère qui serait comparable à la circoncision masculine ?
Sous couvert de liberté religieuse, faut-il permettre aux parents de faire supprimer les peaux (sans toucher au clitoris) jugées, à l’instar du prépuce masculin, « inutiles » ? […]
Rue89