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Patrice Bilgorai, président de la section de la Licra de Nîmes, évoque les tensions intercommunautaires dans le Gard .

C’est tout un village qui est encore sous le choc quinze jours après le drame qu’a connu Aigues-Mortes dans le Gard dans la circonscription qui a élu en juin dernier Gilbert Collard comme député du Front national. Dans la nuit du 4 au 5 août dernier, William Vidal et Monique Guindon, 44 ans tous les deux, se sont livrés au volant de leur voiture à une «ratonnade». […]

«On n’a jamais été victime d’acte de racisme ou quoi que ce soit. Il y a une certaine mixité ici. Beaucoup sont des descendants d’Italiens, d’ouvriers Espagnols, c’est un vrai brassage méditerranéen, se livre, étonné, un des jeunes, victime du couple. Est-ce la conséquence de dix ans de discours tenus par les partis politiques ? Ce que l’Etat doit faire, c’est isoler ces individus avant que ça contamine la population. On a peur qu’après ça engendre des actes encore plus dramatiques».

Patrice Bilgorai, président de la section de la Licra de Nîmes craint que la victoire du Front national dans cette circonscription puisse favoriser de tels passages à l’acte. Pour lui, les incidents d’Aigues-Mortes sont la conséquence de la banalisation du discours raciste dans le département : «C’est justement cette crainte de voir un certain nombre d’incidents qui dépasseraient le stade de ce qu’on connaît aujourd’hui, c’est-à-dire un racisme «ordinaire». Nous avons aussi eu dans ce département des agressions antisémites. Nous savons qu’il y a d’autres formes de racisme : anti-blancs, anti-Français, appelons un chat un chat. Il y a aujourd’hui des tensions qui sont fortes».

Depuis la condamnation, un groupe sur Facebook s’est créé pour soutenir le couple.

RMC(Merci à Panoramix)

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