Une quinzaine de caravanes, installées de part et d’autre du rond-point sur le CD 200 au niveau de Villers-Saint-Paul. Une scène aux airs de déjà-vu puisque les gens du voyage s’étaient déjà posés à cet endroit il y a quelques semaines. De retour depuis le 12 août, les nomades ont cette fois provoqué une vive réaction du maire de Villers-Saint-Paul, Gérard Weyn (PS).
« L’accueil des gens du voyage est un dossier qui traîne depuis des années, la population est en colère avec ces installations intempestives et le discours des riverains devient de plus en plus inquiétant, déplore Gérard Weyn. Quelques-uns ont vendu leur pavillon et ont quitté la commune, les autres sont à bout de nerfs. »
L’élu l’est aussi. Dans une lettre adressée aux habitants les plus proches du CD 200, le maire de Villers ne mâche pas ses mots.
« Nous refusons par ailleurs toute négociation avec les gens du voyage, que je n’admets pas en mairie ou dans les services municipaux car je considère leur comportement indigne de la vie en communauté, de laquelle ils s’excluent de fait en ne respectant pas les espaces sur lesquels ils s’installent, en délivrant des informations mensongères et en maniant la loi toujours à leur avantage », est-il écrit dans le courrier.
« Je ne veux fustiger personne mais, en tant que maire, je suis responsable des 6300 habitants de Villers, qui subissent les désagréments, tempère Gérard Weyn. C’est aussi une question de sécurité, les gens du voyage traversent sans cesse le CD 200, où il y a une importante circulation. Faut-il attendre qu’il y ait un drame avant de réagir? » Dès le 13 août, le maire a enclenché une procédure d’expulsion et a alerté les services de la préfecture. Sans résultat, ni d’un côté ni de l’autre. « C’est toujours pareil, on nous dit de nous mettre en conformité au niveau des aires d’accueil avant de faire appliquer la loi, soupire l’élu. Il y a quelques mois, on avait comptabilisé jusqu’à 420 nomades installés sur 6 endroits différents de la commune. » Dès le départ de ces hôtes indélicats, la commune de Villers, en concertation avec les services du conseil général, prendra les mesures pour rendre les terrains actuellement occupés inaccessibles.
Le parisien