Des bleus sur le visage, une torsion de la jambe, une croissance ralentie par une mauvaise alimentation… À force de voir la fillette passer par leur service, la protection maternelle et infantile a alerté la justice. Mais le doute persiste sur l’auteur des maltraitances.
[…] Pour le médecin légiste qui examine la petite, il ne fait aucun doute qu’elle est victime de mauvais traitements. Une enquête est ouverte. On décide de poursuivre le conjoint de la mère. Elle le décrit comme quelqu’un de violent, qui l’empêche de sortir, surveille le moindre de ses faits et gestes. Hier au tribunal, il a assuré qu’il n’avait rien fait. « J’ai jamais été violent. J’adore cette petite, elle m’appelle même papa. » Il n’hésite pas en revanche à dire de sa compagne qu’elle est « une mauvaise mère », et glisse que c’est peut-être elle qui aurait maltraité sa fille pendant qu’il travaillait. […]
“On vient nous dire dans ce dossier que c’est un musulman pratiquant malfaisant. Tous les clichés sont là. Il aurait forcé sa femme enceinte à faire le ramadan.
Il l’empêcherait de sortir, de voir ses amis. Il la surveillerait à distance. Il serait violent. Pendant son audition au commissariat de Roubaix, les policiers lui ont demandé s’il comptait emmener son futur bébé au « bled » quand il serait né. Ils lui ont demandé s’il avait fait un mariage « arabe ». Religieux je veux bien, musulman à la limite. Qu’est-ce que ça vient faire dans la procédure ?
Mais le pire, c’est qu’ils lui ont aussi demandé de jurer sur le Coran qu’il n’avait pas frappé la fille de sa compagne. Il me semble que ça pose un gros problème.
(Merci à -SACRIPANT-)
