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Depuis quelques semaines, les policiers sont confrontés à une nouvelle forme de délinquance de rue. Tous les moyens sont bons pour ces équipes bien rôdées qui escroquent des automobilistes en jouant sur l’effet de surprise, l’intimidation et le chantage au malus. Au hit-parade l’arnaque au pseudo-rétroviseur cassé, au pneu crevé ou à la carte dépliée.
Vous avez accroché ma voiture. J’ai un témoin alors maintenant qu’est-ce qu’on fait ? ». Le ton reste poli mais ferme. L’automobiliste qui a senti un petit choc à l’arrière ou qui, à la sortie d’un parking, a tourné le volant pour éviter la collision ne comprend pas et pourtant, il panique. Une simple rayure sur la portière, un rétro effectivement endommagé et un flot de reproches indignés suffisent à le culpabiliser et lui faire croire qu’il a pu être l’auteur d’un accrochage. En quelques secondes, l’arnaqueur, qui met ses warnings, téléphone à un faux assureur ou à un faux garagiste. On passe à la future victime l’interlocuteur qui, évidemment, lui conseille dans son intérêt d’éviter un constat et de s’arranger à l’amiable. Et le malheureux s’exécute en versant du liquide. Réalisant trop tard qu’il s’est fait avoir comme un bleu.
Le scénario s’est ainsi répété en quelques jours dans les 7 e et 9 e arrondissements de Lyon mais également à Rillieux-la-Pape et Meyzieu. Ce retraité n’en est pas revenu : « L’homme au volant et son passager m’ont accusé d’avoir fait un délit de fuite après un pseudo-accident. Ils m’ont passé un soi-disant assureur ». La suite est dramatique, le vieil homme préfère se sortir du mauvais pas en se rendant à sa banque et retire plus de 2000 euros.
À la police, on s’alarme de ce phénomène qui peut prendre d’autres formes toutes aussi fructueuses pour les aigrefins. C’est le coup dit du pneu crevé. La victime fait ses courses dans un supermarché. Au moment de régler par carte bleue, l’un des arnaqueurs mémorise les chiffres tandis qu’à l’extérieur, une complice crève le pneu de sa voiture. Tout le monde se retrouve sur le parking et le malheureux accepte l’aide pour changer sa roue. Les deux hommes ne semblent pas se connaître mais quand l’un s’empare du cric l’autre se charge du portefeuille. (…)
Le Progrès

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