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Les plans d’assouplissement quantitatif se multiplient en Europe et aux Etats-Unis. De fait, les bilans des banques centrales ont explosé depuis 2007. Richard Barley, du Wall Street Journal, expose les raisons de s’alarmer.

Face à ces cinq années de crise financière mondiale, les banques centrales ont tenté de relancer l’économie de leur pays. Et ce, en recourant à des politiques monétaires exceptionnelles, se traduisant par des baisses historiques du niveau des taux directeurs, ainsi que des plans d’assouplissement quantitatif. Mais, malgré ces efforts, Richard Barley explique dans son éditorial du Wall Street Journal que la sortie de la crise ne se profile toujours pas à l’horizon.

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Les bilans des banques centrales atteignent des records

De fait, les bilans des banques centrales ont explosé les compteurs en cinq ans. En tête, le bilan de la Banque d’Angleterre a presque quintuplé entre mai 2007 et aujourd’hui, pour un montant de 385 milliards de livres sterling (485 milliards d’euros).
La Banque Nationale Suisse n’arrive pas très loin derrière : avec 435 milliards de francs suisses (362 milliards d’euros) au compte d’actifs, son bilan s’est multiplié par 4,1. De l’autre côté de l’Atlantique, les actifs de la réserve fédérale s’évaluent à présent à 2,8 trillions de dollars (2,2 trillions d’euros), près du triple par rapport au printemps 2007. La BCE prend la dernière place de ce palmarès… Elle compte dans son bilan 3,1 trillions d’euros en actifs, soit 2,6 fois plus qu’en 2007. Le rachat des dettes espagnole et italienne, du moins en partie, pourrait certainement changer la donne.

La multiplication des plans d’assouplissement quantitatif

Les plans d’assouplissement quantitatif se multiplient… La banque centrale américaine doit en entamer un, selon le compte rendu de sa dernière réunion de politique monétaire dévoilé mercredi 22 août. La Banque Centrale Européenne (BCE) envisage pour sa part le rachat d’obligations publiques pour alléger les coûts d’emprunts de l’Espagne ou d’Italie.
La Banque d’Angleterre a amorcé, quant à elle, sa troisième vague de rachat obligataire pour une ardoise de 375 milliards de livres sterling (472 milliards d’euros) sur ces trois opérations, et une quatrième pourrait venir. Enfin, côté helvétique, la Banque Nationale Suisse fait fonctionner la planche à billets. L’objectif étant d’empêcher le franc suisse de s’apprécier et de contrer une déflation.

Les bilans des banques centrales atteignent des records

De fait, les bilans des banques centrales ont explosé les compteurs en cinq ans. En tête, le bilan de la Banque d’Angleterre a presque quintuplé entre mai 2007 et aujourd’hui, pour un montant de 385 milliards de livres sterling (485 milliards d’euros).
La Banque Nationale Suisse n’arrive pas très loin derrière : avec 435 milliards de francs suisses (362 milliards d’euros) au compte d’actifs, son bilan s’est multiplié par 4,1. De l’autre côté de l’Atlantique, les actifs de la réserve fédérale s’évaluent à présent à 2,8 trillions de dollars (2,2 trillions d’euros), près du triple par rapport au printemps 2007. La BCE prend la dernière place de ce palmarès… Elle compte dans son bilan 3,1 trillions d’euros en actifs, soit 2,6 fois plus qu’en 2007. Le rachat des dettes espagnole et italienne, du moins en partie, pourrait certainement changer la donne.

Un constat alarmant qui laisse les acteurs de marché inertes

Et si l’efficacité de ces politiques monétaires exceptionnelles est contestable, de curieux résultats apparaissent. Le cas de la Grande-Bretagne en est une bonne illustration : lorsque les intérêts sur les obligations publiques ont été versés en Février 2012, le fonds qui les détient a alors laissé dormir 20,7 milliards de livres sterling (26 milliards d’euros) sur un compte de la Banque d’Angleterre.
En revanche, au pays de l’oncle Sam, la réserve fédérale reverse les intérêts perçus au gouvernement américain. Mais, ces politiques exceptionnelles ne sont pas sans risques, au contraire… Par exemple, suite à des interventions monétaires ratées, la Banque Centrale Suisse a essuyé de lourdes pertes en 2010 et au premier semestre 2011. Et après la restructuration de la dette grecque, la BCE y a échappé de peu.

Et pourtant, ces politiques monétaires « exceptionnelles » sont aujourd’hui de plus en plus fréquentes. C’est inquiétant car les acteurs du marché ne s’en alarment plus, alors qu’elles avaient fait scandale à leur première introduction. D’autant plus qu’elles pourraient même provoqué des recapitalisations au sein des banques centrales et qu’elles limitent leur marge de manœuvre. Richard Barley conclut : les banques centrales devraient certainement changer leur fusil d’épaule.

La Tribune

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