Parmi les nombreux dossiers inscrits mardi après-midi à l’audience du tribunal correctionnel de Reims, figurait une affaire d’escroquerie concernant Mihoub Dakhmouche, 45 ans.
A l’appel de son dossier, le prévenu n’était pas là, mais il avait une solide excuse : il était retenu au commissariat de Reims depuis la veille, gardé à vue pour un vol à l’étalage
commis aux Galeries Lafayette.
Les agents de sécurité l’ont rattrapé rue de Vesle avec un pantalon et six polos Lacoste d’une valeur totale supérieure à 600 €. Il portait une pochette en bandoulière dans laquelle se trouvait un « shocker », matraque électrique émettant un puissant voltage.
D’après ses déclarations, l’homme l’avait sur lui pour se protéger d’un individu qui en voudrait à sa famille. Quant au vol, il l’a contesté. Le butin se trouvait dans un sac saisi à ses pieds, contre une benne de travaux. Il assure que le véritable voleur l’a déposé à cet endroit et qu’il a eu la malchance de passer à côté lorsque les vigiles sont arrivés.
Problème : la vidéosurveillance du magasin montre sans contestation possible que c’est bien lui l’auteur des faits.
Récidiviste du vol, le prévenu est arrivé au tribunal avec deux jours de retard, à l’audience des comparutions immédiates. Il en est reparti avec trois mois de prison à purger, mais sans mandat de dépôt.
Remis en liberté, il pourra exécuter sa peine ultérieurement.
L’affaire d’escroquerie pour laquelle il fut « empêché » est renvoyée au 7 septembre.
L’Union