Addenddum du 03/09/2012 : Henri Loyrette, président-directeur du musée du Louvre, explique l’enjeu de ce nouveau département au sein du musée.
La part lumineuse d’une grande civilisation
Tout est prêt, ou presque. Il manque encore 10 millions d’euros pour assurer le financement. Il s’agit là d’une opération à la fois politique et artistique.
On a enfin la date. Le Louvre ouvrira le 22 septembre au public ses nouveaux espaces consacrés aux Arts de l’Islam. Mais il reste à la recherche de dix millions d’euros pour boucler le financement de cet ambitieux projet. La situation ne progresse pas ici. En janvier 2012, c’était déjà cette somme après laquelle courait le Louvre.
La collection des Arts de l’Islam du Louvre dispose désormais de 3000 mètres carrés (trois fois plus qu’auparavant), qui se déploient sur deux niveaux conçus par l’Italien Mario Bellini et le Français Rudy Ricciotti. (…)
Etats arabes comme mécènes
Le coût global de l’opération se monte à 98,5 millions d’euros. L’Etat apporte 31 millions. Le musée a réussi à réunir 56 millions auprès de d’états étrangers, de donateurs privés ou d’entreprises. Le principal mécène est la Fondation du prince saoudien al-Walid ben Talal, qui remet à titre privé 17 millions d’euros. Mohammed VI du Maroc fournit une importante contribution, au montant non divulgué. L’émir du Koweït, le Sultan d’Oman, la République d’Azerbaïdjan financent aussi le projet.
Plusieurs groupes français ont répondu présent (Total, Lafarge, Bouygues Construction…). En janvier, le Louvre prévoyait de puiser dans ses ressources propres 1,5 million d’euros seulement. Mais à un mois et demi de l’ouverture des nouveaux espaces, il lui manque toujours 10 millions d’euros qu’il pensait trouver auprès de sponsors.
«Nous prospectons toujours. Nous avons bon espoir», a déclaré le musée. «Si le Louvre ne réunit ces 10 millions , il lui faudra rééchelonner ses autres projets, tout en préservant la dynamique.»
Attend ainsi désespérément le mobilier des XVIIe et XVIIIe siècle, pourtant davantage en phase avec le palais. Mais il ne s’agit pas ici d’un domaine éminemment politique, comme l’islam.