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Avec un tiers de la population sous le seuil de la pauvreté, 23 % de chômage, dont 45 % chez les jeunes, le migrant est d’abord perçu comme une menace sur le marché du travail, deux ans après l’explosion de la crise sociale. Pour le sociologue Thanos Dokos, « la société grecque a dépassé son seuil de tolérance.

Le déséquilibre des populations dans certains quartiers est trop visible pour ne pas créer de problèmes ».

De plus, souligne-t-il,

« il s’agit d’une population majoritairement musulmane, qui rappelle les quelque quatre cents ans d’occupation ottomane ». Issue des Balkans et de l’ancienne URSS, la première vague de migration, dans les années 1990, était composée de chrétiens proches des Grecs et décidés à s’intégrer.

La seconde vague, depuis 2005, est composée essentiellement d’Asiatiques et de Subsahariens musulmans qui n’ont qu’une seule idée : quitter la Grèce inhospitalière pour l’Europe du Nord.
[…] Le flot continu de 150 à 300 migrants passant quotidiennement la frontière gréco-turque a légitimé l’opération « Zeus Xenios » menée au mois d’août : des rafles policières qui ont permis d’interpeller plus de 17 000 migrants et d’en placer 2 000 dans des camps de rétention dans l’attente de leur expulsion. Dernièrement, ils ne sont plus qu’une poignée chaque jour à franchir la frontière.
La Croix

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