C’est une petite musique sourde mais insistante. Pas un article de presse sur le duel entre Jean-Christophe Cambadélis et Harlem Désir pour la direction du PS sans commentaires critiques de lecteurs sur Internet concernant les condamnations judiciaires de ces deux candidats au poste de premier secrétaire. Au point que certains cadres et militants du PS s’interrogent sur les risques politiques de leur désignation.
[…] Si jusqu’à présent, la campagne entre les deux concurrents est restée fair-play en apparence, chacun n’hésite pas à se servir des affaires de l’autre pour tenter de l’affaiblir. Sur son site Internet, la biographie de Jean-Christophe Cambadélis n’oublie pas de rappeler par exemple qu’il a été “accusé d’emploi fictif le même jour qu’Harlem Désir”. “Ce serait trop imprudent de nommer “Camba” à la tête du PS, on ne sait pas ce qui pourrait sortir au bout de quelques mois”, souffle, de son côté, un partisan de M. Désir, estimant qu’on ne peut pas comparer “la petite affaire d’Harlem” et “les grosses affaires” de M. Cambadélis, “ce sont des sommes d’argent et des contextes politiques tout à fait différents”.
Le Monde