[ Court extrait d’un entretien publié le 8 septembre 2012 par le site “Africultures”.]
• Quel lien faites-vous entre nationalité et citoyenneté ?
Rost : La question de nation est dépassée. Nous sommes dans l’Europe. Les nations n’existent plus réellement, les frontières non plus en tant que telles. (…)
• En 2005, pour défendre ce droit, vous revendiquiez de ne pas avoir la nationalité française. L’avez-vous actuellement ?
Rost : J’ai voulu entamer les démarches pour mes trois enfants, qui sont nés ici. Ma vie est ici. Je connais bien la France (…) Mais j’ai arrêté la démarche. Je n’accepte pas d’être humilié comme nous le sommes quand nous sommes étrangers en France et qu’on a affaire aux services de la préfecture. Il faut aussi réformer l’administration française.
« Il faut réformer l’administration française.»
• Vous souhaitez donc désormais être un garde-fou politique…
Rost : C’est important. Nous allons surveiller tout ce qui est fait et surtout ce qui n’est pas fait. S’ils font volte-face sur le droit de vote des étrangers, nous allons réagir. Ce serait la pire des trahisons. Nous rentrerons dans une opposition absolue.
Le droit de vote, c’est non négociable. Ce n’est qu’un préalable
Aux prochaines élections on se battra pour les faire partir quitte à remettre la droite au pouvoir. Tant qu’il y a des perspectives, les gens y croient. Par contre, s’ils nous ferment la porte au nez, on se structurera, notamment pour peser lors des prochaines élections municipales. 2013 réserve son lot de surprises. Nous n’acceptons plus de nous faire biaiser. La gauche a déçu nos parents. La gauche a dégoûté nos grands frères. Nous ne nous laisserons pas faire. (…)
« Nous rentrerons dans une opposition absolue. Nous ne nous laisserons pas faire. »
• Quelles seraient les trois mesures concrètes indispensables et prioritaires pour vous ?
Rost : Le droit de vote, c’est non négociable. Ce n’est qu’un préalable. Ensuite la représentativité dans toutes les sphères de la société. Et enfin, la question de l’éducation. L’éducation est la base du changement.
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Rappel vidéo : «Mouloud, au nom de la France, je voudrais te demander pardon»