(…) Le séquençage des restes humains génère déjà des conflits politiques. Celui d’un Aborigène australien, par exemple, a été réalisé sans l’accord des représentants de ce peuple ; il a révélé que les Aborigènes constituaient un rameau particulier de l’espèce humaine.
La conception – politiquement essentielle – d’une humanité unique est en train de voler en éclats.
Plus préoccupant, certaines des séquences génétiques héritées du métissage avec des hommes archaïques concernent des gènes gouvernant l’organisation cérébrale et impliqués dans le fonctionnement des synapses neuronales.
Le débat sur la notion de race, sur l’égalité entre elles, que l’on espérait à jamais enterré, pourrait resurgir. Les humanistes devront être vigilants et veiller à ce que ces troublantes découvertes paléogénétiques ne deviennent pas des arguments aux mains des idéologues racistes.
Complément : la notion de race vue par la science en 1959. Raoul Hartweg, anthropologue, professeur d’ethnologie -> voir la vidéo ci-dessous à partir de 1’30”