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Une maison portugaise qui pivote à 180 degrés en fonction du soleil, une autre japonaise entourée d’une rizière et d’arbres fruitiers pour être autosuffisante: 19 équipes universitaires du monde entier exposent les maisons écolos-solaires de demain dans un concours à Madrid.

Les concurrents qui s’affrontent du 15 au 30 septembre à l’occasion du deuxième Solar Decathlon Europe (SDE) ont eu une dizaine de jours pour construire un prototype de maison ayant le soleil pour seule source d’énergie.

Objectif du concours: «sensibiliser les citoyens à l’importance de l’environnement et la construction durable», disent les organisateurs du concours, commanditée par des entreprises privées et l’État espagnol qui a donné jusqu’à 50.000 euros à chacune des équipes.

Certains avouent avoir d’ailleurs travaillé jour et nuit et ont eu du mal à être prêts pour l’ouverture de l’exposition, nichée dans le bois de Casa del Campo, dans l’ouest de la capitale espagnole.

Baptisé Solar Decathlon Europe en raison des dix épreuves que doivent passer les concurrents, le concours prime la maison «qui consomme le moins et qui produit le moins de rejet durant son cycle de vie».
Pour y parvenir, les étudiants ont rivalisé d’idées pour récupérer le maximum d’énergie solaire et en utiliser le minimum. Mais ils sont aussi jugés sur l’efficacité énergétique, le confort ou encore la convivialité et la communication avec l’extérieur.
«La maison peut tourner à 180 degrés» au moyen d’une commande électrique,» explique Joao Agostinho, un étudiant en ingénierie de 23 ans, montrant la villa portugaise de l’Université de Porto, recouverte d’une «peau de panneaux photovoltaïques» orientable.
Comme les autres, la maison produit plus d’énergie qu’elle en consomme et le reste sert à l’éclairage commun du «village» ou encore à recharger les voitures électriques.

L’équipe française de l’école nationale supérieure d’architecture de Grenoble a elle misé sur «un écosystème urbain avec des nanotours» qui s’intègrent dans une ville, exposant les deux derniers étages de son projet baptisé «Canopée».
Au dernier étage, un espace commun baigné de lumière sous un plafond de verre photovoltaïque de couleur verte, a été imaginé pour «donner un effet de canopée» et inspirer la détente, explique Christophe de Tricaud, étudiant en architecture de 25 ans et coordinateur du projet.
Au-dessous, on retrouve un étage aménagé comme une maison avec dans les coursives extérieures des bacs pour le jardinage et à l’intérieur un espace avec un mur coulissant par commande électrique qui permet d’agrandir la cuisine ou le salon ou encore de faire une chambre supplémentaire.
Les Japonais de l’université de Chiba ont eux visé la convivialité et l’attrait visuel, offrant une maison ceinte d’une rizière, d’arbres fruitiers, d’arômes de toutes sortes et de plantes grimpantes le long de filins.
«Le concept est de sauver l’identité de la maison japonaise mélangée avec des matériaux modernes», explique l’un des étudiants du projet.
«Notre maison est ouverte sur l’extérieur et est une invitation adressée aux autres pour qu’ils viennent nous voir», ajoute-t-il.
Non loin, la maison chinoise attire aussi l’oeil, avec ses murs extérieurs faits de grands losanges de bambou entrecroisés jaunes, surmontés de gigantesques panneaux solaires foncés.
Au total, cinq projets espagnols, deux français, un franco-italien, un italien, deux allemands, un danois, un portugais, un roumain, un hongrois, un japonais, un chinois, un égyptien et un brésilien sont en lice.
La première édition européenne du Solar Decathlon, une compétition organisée au départ par le département américain de l’Énergie depuis 1999, avait attiré 200.000 visiteurs en 2010 à Madrid.
La Chine devrait organiser la prochaine édition de 2013 et la France celle de 2014.
Voir également Solar Decathlon – Wikipedia

Via l’excellent blog: Au bout de la route

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