En juillet dernier, les employés de l’hôtel quatre étoiles Concorde-Opéra (VIIIe arrondissement) ont aidé une jeune Ethiopienne à fuir une famille qui l’avait réduite en esclavage. Depuis ils affirment subir les pressions de la direction. Celle-ci se défend de toute malveillance.
C’est une femme de ménage qui a donné l’alerte. En juillet dernier, la jeune domestique d’une famille en séjour à l’hôtel Concorde-Opéra (VIIIe) lui demande de l’aide “pour s’échapper”.
Elle serait retenue, sans salaire depuis plusieurs mois par la famille, originaire des Emirats Arabes Unis, qui la battrait régulièrement.
La femme de chambre prévient les délégués syndicaux, qui alertent le comité contre l’esclavage moderne (CCEM). Le lendemain, la police arrive sur les lieux et exfiltre la jeune femme de 24 ans. Elle est aujourd’hui prise en charge par le CCEM qui l’héberge et a engagé des procédures pour sa régularisation.
Problème, selon les employés, la direction leur aurait depuis fait subir des pressions. “Nous avons reçu une lettre de mise en garde, explique l’un des employés. On nous a aussi reproché d’avoir fait perdre de l’argent à l’hôtel !”. Pour Claude Levy, délégué CGT des hôtels de prestige, “si les employés avaient prévenu la direction, l’opération aurait pu capoter. Souvent, les grands hôtels trainent des pieds de peur de faire fuir la clientèle”. (…)
Metro