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Harcelés par leurs agresseurs après une rixe, une famille des Yvelines décide de se réfugier à Béziers, abandonnant maison et travail. “On vit un véritable cauchemar ! On n’en dort plus la nuit. Dans cette affaire, on a tout perdu, travail, maison, amis, confie, les joues perlées de larmes, ce père de famille originaire des Yvelines. Et le plus dur à avaler c’est qu’au final je pourrais être condamné alors que je n’étais pas à l’origine des faits. Nous sommes victimes mais on nous reproche d’avoir réagi à une agression.
Au soir du 30 juin dernier, la vie de ce couple et de ses trois enfants a basculé dans “l’enfer” alors qu’ils participaient à une soirée anniversaire chez des amis dans les Yvelines. Il s’agit d’un ancien camping où la famille a acheté deux parcelles jumelées, il y a quatre ans, et y a monté un chalet.
Un petit paradis qui s’est transformé en ghetto depuis qu’une famille de la communauté gitane s’y est installée, il y a deux ans, poursuivent de concert Karoll et Éric. On ne cesse de se plaindre auprès de la copropriété, de la mairie et de la gendarmerie pour des nuisances sonores, des soirées à répétition, des incivilités, des quads qui circulent à toute berzingue, des véhicules garés n’importe où… mais rien ne bouge. Ils font leur loi en toute impunité.”
Le soir des faits, trois jeunes gens de la communauté qui voulaient s’introduire dans la soirée se sont fait interdire l’accès par Karoll, qui se tenait à proximité du portail d’entrée. C’est là que tout a basculé. Voyant que la tension montait d’un cran, la mère de famille a alerté son mari qu’il était temps de partir. Mais alors qu’ils tentaient de regagner leur domicile en compagnie de leurs enfants, ils se sont fait prendre à partie par les trois jeunes éconduits.
Ils s’en sont pris à mon épouse verbalement, en l’insultant et en la menaçant de mort. Puis elle a reçu des gifles. En moins de deux, ils étaient quatre, cinq, six autour d’elle, raconte le mari. J’ai pris peur. Je suis vite allé chercher une bombe à lacrymogène à la maison et j’ai gazé tout le monde pour les disperser. Ils étaient au moins dix.” Une initiative qui a eu le mérite de calmer la grande majorité des assaillants.
Mais alors que tout semblait rentrer dans l’ordre, un individu, éméché, s’est jeté sur Éric, le rouant de coups de poing. “Si je ne lui avais pas mordu le doigt à quasiment le lui arracher, je crois qu’il m’aurait tué.” C’est un voisin, accompagné de son chien, qui a mis fin à la rixe avant que les gendarmes interviennent et embarquent… Éric. “Ils l’ont placé en garde à vue durant 48 h, me laissant seule avec mes enfants, s’insurge Karoll. Les jours qui ont suivi, ils n’ont pas cessé de me harceler, me jetant des pierres et m’insultant copieusement. Ils ont même cassé ma clôture. On a donc décidé de partir. On s’est réfugié à Béziers sinon ils nous auraient fait la peau…
Midi Libre

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