Les élus de l’Aneld (Association nationale des élus locaux pour la diversité), l’association AC-Lefeu et l’Agence pour la diversité entrepreneuriale (Adive) ont tenu hier midi à La Courneuve une conférence de presse pour s’inquiéter de voir le fonds d’investissement qatarien pour la banlieue « redirigé » par le ministère du Redressement productif vers les PME.
« Ce fonds, nous sommes allés le chercher dans les mains de l’émir du Qatar, c’est lui qui l’a voulu, insiste Fouad Sari, président de l’Aneld et élu (Vert) dans l’Essonne. Et il a suscité énormément d’espoir en banlieue. » L’Aneld, AC-Lefeu et l’Adive disent avoir reçu des centaines de demandes et plus de 200 projets viables. « Nous avons toujours dit que le seul critère de sélection, outre la qualité et l’intérêt financier des projets, serait d’être issu de banlieue. Il n’y avait aucun critère confessionnel ou communautaire », ajoute Faten Hidri, conseillère régionale (Parti radical) d’Ile-de-France, afin de couper court aux accusations de fonds réservés aux musulmans lancées par Marine Le Pen.
Apprenant la tenue de leur conférence de presse, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a invité hier soir cinq représentants de l’Aneld à Bercy. «
L’ambassade du Qatar étant silencieuse depuis plusieurs mois, nous espérons en savoir plus des intentions du gouvernement, qui a fait de la banlieue et de la jeunesse des priorités », avouait avant l’entrevue Kamel Hamza, président de l’Aneld et élu UMP à La Courneuve.(…)