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Vue de Tunisie, la publication de caricatures du Prophète par Charlie Hebdo ne pouvait arriver au pire moment. Non seulement elle met en danger les ressortissants occidentaux mais ses conséquences seront durables et désastreuses.
Qu’ont gagné l’art, la littérature et la liberté à cet humour de potache ? A part quelques rires gras, rien. Rien de bon en tout cas.
Ce sont des gens comme Christopher Stevens, l’ambassadeur américain, mort à Benghazi le 11 septembre, qui paient d’abord le prix de ce genre d’inconséquences.

Les hommes-passerelles, ceux qui sortent de leur citadelle de certitudes et vont au contact, hybrident leur pensée de perspectives différentes, se donnent la peine d’écouter et d’apprendre des sociétés musulmanes, qui se trouvent le plus exposés aux passions que déclenchent les provocateurs.

Il sera plus difficile pour nous, journalistes, de travailler sur le terrain. Vendredi, lors de la couverture de l’assaut de l’ambassade américaine, nous avons été pris à partie par des manifestants parce que nous étions français, et dans les moments les plus critiques, le passage de la violence verbale à la violence physique ne tient qu’à un fil. Travailler auprès des milieux radicalisés pour les connaître, en donner une image juste, suppose la patiente création d’un minimum de confiance. (…)
Rue 89
Lire : Tunisie, “Ennahdha veut circonscrire définitivement la liberté d’expression” ( 3 Août 2012 )

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