C’est une histoire qui fait froid dans le dos pourtant le prévenu, Mounir Ouali, reconnaît sans sourciller les faits reprochés devant le tribunal correctionnel d’Avignon.
Il a accompagné son amie se prostituer dans des hôtels du Pontet, il a parfois réservé la chambre et a assuré la surveillance. Sans manifester d’émotion, il admet également avoir incité cinq autres jeunes filles, dont deux mineures, à se prostituer. Ceci en leur faisant miroiter qu’il prendrait pour compagne celle qui lui rapporterait le plus d’argent. Mounir était aidé dans sa démarche par Mehdi, 24 ans. Autre personnes mise en cause: la réceptionniste de l’hôtel.
Lors d’un sévère réquisitoire, le vice-procureur demande au tribunal de ne pas suivre les prévenus sur le chemin de la banalisation.
“Ce ne sont pas des proxénètes malgré eux. Ils ont fait un choix et entraîné sans remords dans une forme d’esclavage des mineures et des mères célibataires en errance”.
Me Bonnenfant obtient la relaxe de la réceptionniste qui ignorait tout de cette prostitution et n’a fait qu’obéir aux instructions de sa direction en proposant des tarifs pour les clients de l’après-midi. Assisté de Me Agu, Mehdi écope d’un an avec sursis et 2 000 € d’amende. Mounir Ouali, assisté de Me Marmillot, est condamné à 30 mois de prison dont 15 avec sursis et 3 000 € d’amende.
La Provence
(Merci à Lillib)