Le président de la principale organisation patronale algérienne a estimé dimanche que le commerce parallèle représente, selon les secteurs, entre 30 et 60% de l’économie.
Le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Reda Hamiani, a déclaré dimanche à la radio publique francophone “L’impact sur l’économie de la sphère informelle varie, selon les secteurs, entre 30 et 60-70%“. Le commerce informel est “fort notamment dans les secteurs textile, des chaussures, des logiciels informatiques et des cosmétiques“, a-t-il précisé.
Ce secteur constitue une concurrence déloyale vis-à-vis du commerce organisé, puisque ses acteurs ne paient pas de taxes, et donc un important manque à gagner pour le gouvernement, qui a lancé fin août une opération visant à éradiquer les échoppes illégales.
S’attaquer aux barons de l’importation plutôt qu’au revendeur des rues
Tout en saluant la décision des autorités d’éradiquer le commerce illégal, particulièrement dans les grandes villes, M. Hamiani a précisé que cette opération ne s’attaquait pour le moment qu’au “maillon faible” de ce secteur, c’est-à-dire “au petit revendeur dans les rues“.
“Ceux qui portent atteinte à l’économie nationale, ce ne sont pas ces jeunes. On souhaite que les opérations (…) soient plus incisives à la tête” et touchent “les barons de l’importation, ces personnages incrustés dans les différents rouages de l’Etat et qui se dispensent de payer la fiscalité ordinaire”, a-t-il précisé.
Depuis le début de cette opération fin août, les autorités ont recensé plus de 70.000 commerces illégaux dans le pays, selon le ministre de l’Intérieur Dahou Ould Kablia.