La semaine dernière, le ministre de l’Intérieur de France Manuel Valls s’est rendu à Marseille pour voir la situation sur place. Sa visite a été incitée par la déclaration du maire-socialiste d’un des arrondissements de Marseille Samia Ghali qui disait qu’il était impossible de résoudre les problèmes de la criminalité sans recourir à l’aide de l’armée. Mais Valls a ordonné d’envoyer à Marseille 230 policiers, spécialistes dans la lutte contre le trafic de drogues. Et la ville s’est dotée d’un nouveau préfet de police.
Sergeï Fedorov de l’institut des études européennes à l’académie des sciences de Russie note plusieurs facteurs qui encouragent la délinquance à Marseille :
« Marseille est un port avec le flux de marchandises, y compris illégales, important.
La mentalité de ses habitants n’est pas à ignorer, tout comme la concentration des immigrés, dont le taux atteint 20 %.
Tout ceci influence la criminalité accrue de cette ville avec un million d’habitants ».
La ville est pleine d’armes de bon marché de fabrication balkaniques et de d’Europe de l’Est
, indique l’expert de l’institut d’études slaves Alexandre Karassyov :
« Ce trafic d’armes n’a pas disparu, cela s’explique par les activités de la mafia internationale, surtout albanaise et celle du Kosovo. Il ne s’agit pas que des armes, leur trafic principal concerne les drogues ».
Selon des avocats marseillais, la ville est devenue un lieu privilégié pour la criminalité organisée de toute la Méditerranée.
La Voix de la Russie