Les commerçants du Pont-de-Beauvoisin (Savoie) en ont ras-le-bol des cambriolages.
Dans ce bourg savoyard de 2000 habitants, la plupart des propriétaires de commerces et les habitants disent exercer ou vivre dans l’insécurité.
Ils se sentent peu protégés.
Inquiets à l‘approche des fêtes de fin d’année, ils ont décidé d’agir. Une pétition a circulé dans les commerces durant toute la semaine et a recueilli 255 signatures (dont 229 des habitants). Leur revendication : un rendez-vous avec le maire pour “trouver une solution rapide”. Vidéosurveillance, vigiles, les deux à la fois… Chacun a un avis sur la question.
À la tête de la mobilisation : Mathias Martel, dernière victime en date de malfaiteurs. Place Centrale, dans la nuit du 16 au 17 septembre, sa boutique de téléphonie “Phoneo” a été fracturée.
Le commerçant a subi un préjudice de 12 000 € de téléphones volés, auquel il faut ajouter les dégâts causés aux vitrines, au volet métallique déroulant et une porte endommagée.
La goutte d’eau… de trop. Trois cambriolages en trois ans. « J’ai l’impression que les voleurs connaissent le tour de garde des brigades de gendarmerie. » Car, pour lui, ces casses à répétition sont le fait d’un manque de présence des forces de l’ordre sur le secteur. Trois unités exercent un tour de garde au sein d’une communauté de brigades englobant les cantons des Échelles, Le Pont-de-Beauvoisin et Saint-Genix-sur-Guiers.
15 km séparent Les Échelles de Pont, parcouru en 20 minutes environ en voiture. Une distance trop importante pour intervenir rapidement selon les commerçants du Pont-de-Beauvoisin qui déplorent une hausse de la délinquance depuis quatre ans.
Rue de l’Hôtel-de-Ville, les boutiques ont presque toutes été fracturées au moins une fois, deux ou trois fois pour certaines.