L’histoire, publiée le 27 septembre 2012, se trouve sur le site de la Dépêche du Midi, quotidien radical-cassoulet que nul n’accuse de vouloir, comme dit la novlangue correcte, « attiser les haines ».
Le 25 septembre, à Carcassonne, Michel del Burgo, un grand chef cuisinier qui prépare l’ouverture d’une table de prestige, sort de son établissement et se rend en voiture vers le centre-ville. Alors qu’il traverse un quartier périphérique, il reçoit un appel téléphonique et s’arrête pour répondre.
Tout en parlant avec son interlocuteur, il entend une phrase venue du dehors, sans comprendre à qui elle s’adresse :
Casse-toi de là, sale Français. T’es pas chez toi ici, casse-toi !
Et de poursuivre sa conversation, quand une pierre vient briser la vitre latérale de son véhicule, puis une seconde faire exploser le pare-brise. Et de démarrer en trombe, ayant saisi que le « sale Français » qui n’avait rien à faire dans ce quartier de Carcassonne, c’était lui.
Scène de la vie quotidienne, en France, au cinquième mois de la première année du règne de Monsieur Normal.
« C’est mon devoir aujourd’hui de raconter cette histoire, explique le chef cuisinier de Carcassonne, car je sais que je ne suis pas le seul à subir ce genre d’agression ».
Au même moment, le pays retentissait des cris d’effroi des grandes consciences indignées à l’idée qu’un candidat à la présidence de l’UMP eût osé employer l’expression « racisme anti-Blanc ».
Certains jours, on voudrait avoir une machine à avancer dans le temps pour savoir – et regarder vu de Sirius – comment cela va finir.
Il n’y a pas d’exemple dans l’histoire qu’un problème socio-culturel majeur comme celui que nous connaissons actuellement avec le refus d’intégration à la France d’un nombre indéterminé de jeunes issus de l’immigration, dont beaucoup possèdent la nationalité française, se soit résolu tout seul, par miracle, sans l’intervention d’une politique énergique et volontariste, menée avec une poigne de fer.
Pour l’instant, nous n’avons qu’un gant de velours, et on peut se faire caillasser dans la rue, en France, parce qu’on est Français.
Le déni de réalité va-t-il durer longtemps ?
Boulevard Voltaire