François Hollande s’est engagé à faire adopter le droit de vote des étrangers aux municipales d’ici 2014. Mais il doit pour cela composer avec une majorité divisée et l’hostilité des Français sur le sujet. Selon un sondage CSA pour RTL diffusé jeudi 20 septembre 2012, 63% des sondés y sont en effet opposés.
Le choix du referendum est donc à haut risque pour le gouvernement. «Ce serait le débat sur l’identité nationale non maîtrisé», prévient Bruno Le Roux.
C’est une vieille promesse de la gauche, cent fois reportée. D’ici à la fin de son quinquennat, François Hollande s’est engagé à faire adopter le droit de vote des étrangers aux élections municipales. Pourtant, le Premier ministre le concède, cette réforme est «plus difficile que les autres» à mettre en œuvre. En effet, au sein de la majorité socialiste, aucune majorité ne se dégage. «Ce n’est pas une priorité française», avait même jugé le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.
Craignant que la mesure ne voie jamais le jour, un groupe de 75 députés socialistes a sommé le président d’accélérer le mouvement. «Le président s’est engagé à tenir sa promesse pour les prochaines municipales de 2014», rapporte pour Metro l’un d’entre eux, le député PS Razzi Hammadi. L’échéance est fixée. […]
Pour Manuel Valls, «il faut bien évaluer les conséquences d’un référendum, pas seulement en termes de résultats mais aussi de déchirure dans la société française».
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