Fdesouche

On ne parle encore que de dizaines de cas, mais le phénomène inquiète déjà les spécialistes de l’antiterrorisme.

Quelques dizaines de jeunes Français sont partis ces derniers mois de l’Hexagone dans l’espoir d’accomplir le «djihad» au Mali et en Syrie. Au Sahel, les candidats à la guerre sainte cherchent à rejoindre la nébuleuse rassemblée autour d’al-Qaida au Maghreb islamique, qui contrôle le nord du Mali. En Syrie, il s’agit d’aller combattre le régime «hérétique» de Bachar el-Assad, aux côtés de groupuscules salafistes ou djihadistes, apparus récemment. (…)

L’importante communauté malienne de France pourrait constituer un terreau propice au recrutement. (…)

Au printemps, Le Figaro avait révélé qu’une demi-douzaine de Français, descendus à l’aéroport de Beyrouth, avaient ensuite été arrêtés par la sécurité libanaise, alors qu’ils s’apprêtaient à s’infiltrer en Syrie. Nul besoin de visa à l’aéroport de Beyrouth, et entre les deux pays, les passages sont organisés par les rebelles eux-mêmes.

Pour la France, le djihad en Syrie pose un problème bien particulier. «Ce sont nos amis, difficile de parler de terroristes», sourit le juge Trévidic.

La France est, en effet, en pointe dans le combat pour déloger «le massacreur en chef» Bachar el-Assad, selon l’expression de Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères. Jusqu’à présent, l’impératif d’un départ du raïs a primé sur toute préoccupation sécuritaire liée au retour de ces drôles de «combattants de la liberté», qui auront acquis sur place un dangereux savoir-faire.

Comment arrêter des jeunes prêts à aller en découdre avec un dictateur, qui plus est alaouite, donc proche du chiisme, la confession vomie par les djihadistes sunnites? Une chose est sûre: avec le pourrissement du conflit, nul doute que de plus en plus d’apprentis djihadistes auront envie de rejoindre la Syrie au nom d’une guerre sainte, tacitement défendue par l’Occident. (…)

Le Figaro

Fdesouche sur les réseaux sociaux