Christiane Taubira a dit samedi qu’elle voulait “partir à la reconquête de l’opinion” concernant la prison et les sanctions pénales, en s’affirmant “optimiste” au vu d’un sondage commandé mais non publié par ses prédécesseurs à la chancellerie, dont elle a révélé l’existence.
“Je vais vous donner un vrai scoop”, a déclaré la ministre de la Justice lors d’un colloque organisé au Sénat sur le thème “Pour en finir avec la primauté de l’emprisonnement en matière correctionnelle : la contrainte pénale communautaire”.
Elle a dit avoir “découvert, il y a quelques jours”, qu’une étude avait été “commanditée par le ministère de la Justice” et réalisée par l’institut Ipsos auprès de 3 000 personnes. “77 % de ces personnes considèrent que la prison ne permet pas de lutter contre la récidive ni de la prévenir, et 64 % estiment que les aménagements de peine constituent un levier important pour éviter la récidive”, a-t-elle affirmé. “Cette étude n’a pas été publiée”, pas plus que “le numéro du magazine de la chancellerie” qui devait y être consacré, a-t-elle ajouté. Son entourage a précisé que ce sondage avait été réalisé en 2009, à l’appui d’une étude finalisée en 2011. (…)
Le Point