Ça la fout mal ! En pleine actualité – la faute au fait-divers sordide de Grenoble -, voilà qu’était jugée hier, au tribunal correctionnel, une affaire de violence en réunion. Avec cette nuance heureuse : ici, c’est une bande de pieds nickelés qui a commis ce tabassage en règle… directement sous l’objectif de la caméra de surveillance du commissariat de Mende.
Les faits remontent au 11 août. À l’origine, une altercation futile, à l’Hyper U, entre un couple et deux jeunes femmes de 20 ans et 21 ans. Ces dernières décident d’aller plus loin en poursuivant la voiture de leur future victime jusqu’au commissariat. Entre-temps, “se sentant menacée”, l’une des filles avait averti des amis à elle. C’est donc, devant l’hôtel de police, en direction duquel fuyait la victime, qui craignait pour sa sécurité, que la rixe a démarré.
L’une des jeunes femmes se saisissant de la batte de base-ball laissée dans le véhicule de sa copine. Qui s’en explique au tribunal : “Je l’avais achetée à Perpignan pour décorer chez moi !”
Celle qui a pris l’initiative de ce rodéo (cheveux blonds, talons hauts qui claquent sur le parquet de la salle d’audience), n’en mène pas large devant le prétoire :
“J’étais énervée. On avait faim, c’était la fin du ramadan.”
Les jeunes hommes, âgés de 22 ans et 19 ans, sont moins loquaces. L’un tenait à la main une clé à molette, tandis que son acolyte donnait coups de poing et coups de pieds. Heureusement, une agent de police est intervenue. Et la vidéo, de 28 secondes, a parlé. “Vous pouviez tuer quelqu’un avec votre batte ! C’est un déchaînement de violence impressionnant”, lance Samuel Finielz, procureur de la République. Tandis que pour le bâtonnier Gousseau, “ces jeunes sont récupérables”.
Un argument qui n’a pas convaincu la cour. La meneuse et les jeunes hommes ont été condamnés à des peines de 8 à 9 mois fermes. La propriétaire de la batte écope, quant à elle, d’une amende de 800 € dont 500 € avec sursis. Elle avait eu la bonne idée de rester à l’écart de la bagarre.
Midi-Libre
(Merci à Chris3818919)