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Comment s’y retrouver dans la jungle des mots liés à la lutte contre le terrorisme? Petit Lexique…

L’islam Radical

Voila le mot lancé depuis 48h à toutes les sauces, prononcé ici et là, agité comme un épouvantail mais quelle définition exacte peut on apporter à ce nouveau label qui fait médiatiquement fureur?
L’Islam dit radical est une expression à la française, un nouveau label pour qualifier ceux qui convertis de longue et de fraiche date basculeraient soudain dans un autre monde: Celui du terrorisme, ou du pré-terrorisme,  de la volonté de faire le « Jihad par l’épée », de partir guerroyer en terre étrangère contre l’ennemi américain, chrétien, juif, les mécréants, les apostats, les mauvais musulmans, ou de s’attaquer à des cibles nationales. Ceux-la on les appelait auparavant, les islamistes, notament dans les cercles policiers ou judiciaires, ou l’apelation reste en vigueur dans des conversations courantes:  » on a « tapé » (arrêté) des islamos »…
Mais le printemps arabe est venu bouleverser la donne. Car de nombreux partis dits islamistes (c’est à dire fidèle aux préceptes de la loi Islamique) sont arrivés au pouvoir par les urnes. Leurs idées ne font pas (ex Tunisie, Egypte, Libye…) l’unanimité, mais ces islamistes ont été élus par les urnes.

Il a donc fallu que les médias notamment trouvent une autre expression plus parlante.

Et c’est là qu’arrive « l’islam  Radical » appellation  qui n’est pas satisfaisante pour autant, puisque certains  musulmans ont des opinions « radicales », sans pour autant nourrir une seule seconde l’idée de basculer dans l’action violente. L’Islam radical de Jeremy Louis Sydney n’est pas celui d’un frère musulman, érudit… L’islam radical est encore moins une branche dérivée de l’Islam qui aurait été théorisé par des Imams.

Entendre comme cela pu être le cas, sur divers médias: « Ils s’étaient convertis récemment à l’Islam radical » est pure hérésie. Les hommes interpellés depuis samedi  qualifiés comme appartenant à l’Islam Radical ne représentent pas un phénomène nouveau, contrairement à ce qui peut être dit ici et là. (…)

La Taqiya

Un « art » spécifique, devenu essentiel dans le cadre de la constitution de groupes clandestins. La Taqiya c’est une pratique qui consiste à manier la dissimulation, à des fins diverses: Cacher ses pratiques religieuses pour échapper à des persécutions. Mentir pour tromper l’ennemi, avec la bénédiction d’Allah. La Taqiya est devenue une pratique essentielle dans le terrorisme d’aujourd’hui. Notamment lorsque des jihadistes supposés se retrouvent face à des enquêteurs. Tout alors leur est permis. Un ex de la DST se souvient d’un suspect de haut niveau, dont tout l’itinéraire de jihadiste était connu, qui en garde à vue, avait croqué en souriant un sandwich au jambon, et bu une bière!

A plusieurs reprises lors de perquisitions, les hommes du contre-terrorisme ont récupéré de vrais manuels, qui enseignaient l’art de la ruse, du mensonge permis, voire du reniement de sa propre religion, pour échapper aux soupçons… (…)

Frédéric Helbert

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