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En 1977, à la recherche d’un lieu pour pratiquer son culte, la communauté musulmane de Clermont-Ferrand avait occupé une chapelle chrétienne, mise à disposition à titre gracieux par une congrégation de sœurs. Elle y restera 33 ans.

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Brice Hortefeux à la Chapelle Saint-Joseph, en 2011.
Si l’église Saint-Eloi de Vierzon est à vendre et intéresse la communauté musulmane locale, ce type d’acquisition connaît au moins un précédent. En 1977, la communauté musulmane de Clermont Ferrand était à la recherche d’un lieu pour pouvoir pratiquer leur culte. Les Sœurs de Saint-Joseph, congrégation établie dans la ville auvergnate, disposait d’un parc immobilier pour ses différentes activités, notamment en faveur des jeunes en difficulté. Le refuge du Bon pasteur, petite chapelle inoccupée, leur est alors proposée ; la communauté musulmane y restera 33 ans.
«La chapelle leur a été remise à titre gracieux, explique au Figaro Sœur Thérèse Vacher, déjà membre de la sororité à cette époque. Nous savions les représentants musulmans honnêtes et désireux d’avoir un lieu pour se rencontrer entre eux.
Mais il y avait des divergences au sein même de leur communauté, au niveau du degré de leur foi. La congrégation a alors joué un rôle important d’apaisement en leur donnant ce lieu pour qu’ils puissent travailler à la paix», raconte-t-elle.

L’église, ornée de ses vitraux et de ses statues chrétiennes avait dû être réagencée pour convenir aux spécificités du culte musulman. Rien n’a été supprimé ni enlevé, juste caché. «Ils n’ont pas laissé l’unique vitrail sur lequel n’apparaissaient pourtant pas les symboles de la Trinité», soupire Sœur Thérèse qui avoue toutefois comprendre les exigences des nouveaux locataires.

Au fil des années, les besoins en place grandissants de la communauté musulmane de Clermont-Ferrand, une grande mosquée a été construite et la petite chapelle a pu être restituée en juillet 2011.

«Nous n’avons pas retrouvé les lieux en très bon état», admet la sœur, sans faire plus de reproches. (…)

Le Figaro

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