Un homme âgé de 21 ans, soupçonné d’avoir pris part aux violences urbaines d’août dernier à Amiens, a été mis en examen jeudi et écroué pour complicité de tentative d’assassinat, a-t-on appris de source judiciaire.
La deuxième personne interpellée comme lui mardi n’a pas été mise en examen mais placée sous statut de témoin assisté.
Le mis en examen, commerçant ambulant originaire d’Amiens, est soupçonné d’avoir participé aux violences qui ont fait 17 blessés parmi les policiers, dont certains atteints par des tirs d’armes à feu, dans la nuit du 13 au 14 août, selon le procureur de la République à Amiens, Bernard Farret.
“Il est soupçonné d’avoir aidé quelqu’un qui a tiré sur des policiers”, a-t-il indiqué à l’AFP.
Le parquet, qui avait dans un premier temps évoqué au cours d’une conférence de presse une mise en examen pour tentative d’assassinat et association de malfaiteurs, a finalement indiqué que ce jeune homme avait été mis en examen pour complicité de tentative d’assassinat, un crime également passible de la réclusion à perpétuité.
Le parquet avait requis les chefs de tentative d’assassinat et d’association de malfaiteurs.
Des traces ADN du suspect, qui conteste les faits, ont été prélevées “sur une cartouche retrouvée sur les lieux” des émeutes, a expliqué M. Farret, en précisant qu’il était “déjà connu de la justice”.
Son avocat Me Guillaume Combes a précisé à l’AFP que les faits incriminés étaient une bagarre à la sortie d’une boÏte de nuit.
Son client estime, selon lui, “par recoupements qu’il priait à la mosquée au moment des coups de feu tirés contre les policiers”.
“Il ne s’explique pas qu’il y ait ses empreintes sur une cartouche. Sa seule explication est qu’il ait pu la toucher quand des coups de feu ont été tirés en l’air au cours d’un mariage”, a encore indiqué l’avocat. (…)