Les gendarmes de la Section de recherches de Toulouse ont entendu, ces derniers jours, un Thionvillois soupçonné d’avoir perpétré, avec un complice, plusieurs vols à main armée dans le Sud-Ouest.
Un détenu de la maison d’arrêt de Metz-Queuleu a reçu la visite, cette semaine, de gendarmes du Sud-Ouest. Les enquêteurs de la Section de recherches de Toulouse se sont déplacés pour entendre un homme soupçonné d’avoir commis une importante série de braquages dans des commerces de leur région.
Le détenu en question, Wilson, est originaire de Thionville. Agé de 21 ans, ce père de famille est un
délinquant multirécidiviste dont le curriculum vitae est teinté de brutalité.
Il purge en ce moment une peine de dix mois de prison ferme. En juillet dernier, il a été condamné, en comparution immédiate, pour une sombre affaire de vol avec arme mêlant extorsion et escroquerie. D’après les éléments en possession des gendarmes de la SR de Haute-Garonne, il semble que cette histoire locale n’est que le dernier acte d’une escapade violente menée plus au sud.
Wilson serait l’auteur d’au moins cinq vols à main armée.
Les faits ont touché, au printemps dernier, des petites enseignes, des stations-service aussi. « Il y a eu d’autres faits similaires mais les investigations ne permettent pas de les relier à la procédure », glisse un proche du dossier.
Le Mosellan n’aurait pas agi seul. Un autre Thionvillois, originaire lui aussi du quartier de la Côte des Roses, se trouve dans le viseur des enquêteurs. Ce dernier serait déjà incarcéré dans la région toulousaine pour une autre affaire criminelle.
Sur place, le duo a agi de façon classique, enchaînant les braquages le visage masqué, et muni de deux armes, dont un calibre 12 déjà utilisé lors d’un précédent vol à Thionville, pour faire main basse sur la caisse. Un pistolet a servi à deux reprises. Une personne a été blessée au cours d’un vol.
Il reconnaît tous les faits reprochés
Placé ces deux derniers jours en garde à vue, dans les locaux de la Section de recherches de Metz, Wilson « a reconnu l’intégralité des faits qui lui sont reprochés, confie une source judiciaire. Avec son physique de déménageur (il mesure environ 2 m et pèse plus de 100 kg, NDLR), il était assez identifiable sur les vidéos à disposition des gendarmes. Il pensait que faire des mauvais coups loin de chez lui était une bonne idée, que mettre plusieurs centaines de kilomètres entre lui et les braquages le tiendrait éloigné de la justice. »
Le Républicain Lorrain