L’ancienne députée Valérie Rosso-Debord explique son soutien à Jean-François Copé dans la campagne pour la présidence de l’UMP.
Notre but est d’apporter des réponses républicaines aux problèmes. Et Jean-François Copé, contrairement à d’autres, a toujours été clair sur le vote Front national. Il n’y aura ni vote pour l’extrême droite, ni vote pour l’extrême gauche alliée à la gauche.
Alors que Jean-François Copé multiplie les déclarations choc et clivantes dans sa campagne pour la présidence de l’UMP, y aurait-il un malaise chez les centristes UMP soutenant ce candidat face à François Fillon? Peut-on se revendiquer de cette famille du centre et soutenir le député-maire de Meaux quand il fait un lien entre «voyou» et «musulman»? Issue des rangs de la démocratie chrétienne, l’ancienne députée de Meurthe-et-Moselle Valérie Rosso-Debord, déléguée générale adjointe de l’UMP, explique à 20Minutes son soutien au candidat Copé.
Comprenez-vous les déclarations de Jean-François Copé, dénonçant le racisme anti-blanc, ou faisant un lien entre «voyou» et «musulman» à propos d’une anecdote de pain au chocolat ?
Je n’ai pas d’états d’âme particuliers. L’anecdote des pains au chocolat, faite à Draguignan par Jean-François Copé, était déjà dans son livre publié début octobre. Il n’y avait rien de nouveau mais les médias se sont emballés sur cette petite phrase. Par ailleurs, quand Jean-François Copé prend cet exemple, il dit quelque chose qui est vrai. Si dire la vérité apparaît problématique, c’est qu’il y a un problème !
Vous êtes issue de la famille politique démocrate chrétienne. Que pensez-vous de ces discours ?
Je soutiens la motion de la droite humaniste (soumise au vote des élections lors du congrès du parti, le 18 novembre prochain ndlr). Ce sont des valeurs dans lesquelles je me retrouve. Je crois aussi que chacun a le droit de s’exprimer, de parler des vrais problèmes. Et je crois surtout qu’il faut savoir dire les choses, sinon on arrive à des extrêmes, comme faire justice soi-même, avec l’exemple de ce qui s’est passé à Marseille (avec l’expulsion des Roms par des habitants d’un quartier ndlr). Ce qui s’est passé à Marseille est très grave à mes yeux. Il y a un grand besoin de s’exprimer aujourd’hui, d’autant plus que les temps sont très difficiles, sinon on arrive à des choses très graves. […]
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