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A lire: Sur le site du syndicat Snuipp/FSU: Les enfants de l’immigration: une chance pour l’école (15.05.2012)
Marie Rose Moro, spécialiste de la psychiatrie transculturelle, livre son point de vue sur la place des enfants de l’immigration à l’école. Une interview accordée à [fenêtres sur cours], la revue du SnUipp-FSU.
Extraits:
Les enfants de l’immigration ne sont-ils pas des élèves comme les autres ?
[…] Ces enfants sont une chance pour les autres car ils représentent une société moderne multiculturelle, l’occasion pour une classe d’évoquer des questions historiques, géographiques, sociales, internationales… Mais encore faudrait-il que la diversité soit valorisée à l’école.
Quelles sont les pratiques qui devraient être favorisées ?
[…] Il faut d’abord introduire dans la formation des enseignants des disciplines qui aident à changer leur regard sur ces enfants. La linguistique mais aussi l’anthropologie, l’ethnologie, l’histoire sont autant d’éléments qui permettraient aux enseignants de comprendre les atouts de ces enfants ce qu’ils peuvent en faire. […] Il faut développer la discrimination positive. Les parents migrants doivent connaître les filières d’excellence au même titre que les autres et une place doit être faite à leurs enfants pour qu’ils puissent rentrer dans ces filières. […] Snuipp.fr
(Merci à Gloups)
Réputée école la plus difficile du département, l’élémentaire Alain-I, dans le quartier de Beauval, est le théâtre, depuis la rentrée, de violences sans précédent de la part d’écoliers.

Enfants qui sortent de classe de leur propre chef, qui crient en cours, qui se roulent par terre lorsqu’il faut rentrer en classe, insultes, coups entre élèves, intolérance à toute autorité, insultes, coups et menaces de mort à un adulte…

Ce devait être une école pilote à la rentrée des vacances d’automne. Mais, pour le moment, le pilote va droit dans le mur

A l’école élémentaire Alain-I, classée en zone d’éducation prioritaire au cœur du quartier de Beauval, qui concentre de nombreuses difficultés sociales, à Meaux, les enseignants devraient être en train de mettre en place une expérience innovante permettant, en répartissant les écoliers par groupe de niveau et non par classe, de rattraper les retards d’apprentissage. Il n’en est plus question.

Mardi, un assistant d’éducation a été agressé par un groupe d’une vingtaine d’élèves pour avoir pris le ballon à un groupe d’enfants qui refusaient d’arrêter de jouer après la fin de la récréation. Il a porté plainte pour violences et menaces de mort.

« Il faut que cela redevienne une école, pour le moment c’est un souk, déplore un animateur du centre social Aragon voisin. On aimerait bien comprendre pourquoi à l’école Alain-II, juste à côté, tout se passe bien. » « Alain-I est l’école la plus difficile du département, confirme Eric Sueur, secrétaire départemental du Snuipp, principal syndicat représentant les enseignants du premier degré.
Pour l’instant, les professeurs tentent de transformer les enfants en élèves. Mais c’est une vraie poudrière.  La situation n’est pas nouvelle, elle perdure depuis trois ans. Pour redonner un nouveau souffle, toute l’équipe enseignante a été changée cette année. « Cette année, les enfants sont les plus anciens dans l’école », pointe Eric Sueur.
Ils testent les adultes pour voir jusqu’où ils peuvent aller, déplore une maman qui estime à une vingtaine le nombre d’éléments perturbateurs. L’un montre ses fesses à toute la classe,
Des petits frappent des plus grands, insultent les maternelles à travers la grille… On va finir par avoir besoin de CRS. Il faut qu’ils s’en aillent pour que le calme revienne. 
Une option qu’envisagerait l’inspection académique, qui a commencé par organiser une réunion avec les parents, lundi. Elle devrait aussi mettre en place un accompagnement personnalisé d’une quinzaine d’écoliers. Dès hier, l’équipe mobile d’intervention, une unité de l’inspection qui intervient en cas de conflit dans les collèges, a investi les lieux.
Pour aider à l’apaisement, la mairie va mobiliser des animateurs du service jeunesse durant les récréations. Pour que les élèves se réapproprient les lieux, ils devraient participer à la décoration de l’école tandis que des travaux de réfection dans l’établissement sont planifiés. Des associations doivent aussi intervenir pour favoriser le respect et la citoyenneté.
Les professeurs, « une équipe soudée », selon le Snuipp-FSU, ne souhaitent pas s’exprimer, attendant de constater l’efficacité des moyens mis en place. Silence aussi du côté de l’inspection académique qui se borne à déclarer qu’elle « travaille avec l’équipe pour que l’école retrouve un fonctionnement normal ».
Le Parisien

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