En 2050, 85 % des 715 millions de francophones seront en Afrique. Autant dire que les propos de Nicolas Sarkozy sur l’homme africain dans son discours de Dakar, en 2007 (« L’homme africain est entré dans l’histoire et dans le monde, mais pas assez. Pourquoi le nier ? »), seront surtout lus par… l’homme africain. D’où aussi ce besoin du nouveau chef de l’État de courtiser ce même homme noir à Kinshasa, ce week-end, pour le 14e sommet de l’Organisation internationale de la francophonie.
Une destination polémique : la République démocratique du Congo (RDC) correspond-elle vraiment aux valeurs de l’OIF, à savoir organiser « les relations politiques et de coopération entre les États ayant en partage l’usage de la langue française et le respect de valeurs universelles » ? Coté valeurs universelles, la RDC n’est pas réputée pour son respect des droits de l’homme, mais pour la langue de Voltaire, c’est un réservoir.
La population utilisant la langue française en RDC devrait en effet atteindre les 150 millions à l’horizon 2050. Et dans le reste du monde ?
Toujours à l’horizon 2050, selon les projections de l’OIF, Les francophones européens ne représenteront plus que 12 % de la francophonie. (…)