A Gorée, la tête couverte de cendres et sacrifiant à la sempiternelle et de plus en plus lassante repentance, François Hollande a donc fait l’inévitable visite de la « Maison des esclaves ».
Or cette célébrissime bâtisse dans laquelle auraient été gardés prisonniers des centaines de milliers, voire des millions de malheureux, ne fut pas une « esclaverie ». De plus, elle semble n’avoir été construite qu’en 1783, soit plusieurs dizaines d’années après la fin du commerce esclavagiste européen dans cette Sénégambie où la seule traite encore pratiquée à l’époque l’était à destination de l’Afrique du Nord et du monde arabo-musulman…
L’attitude du président de la République est d’autant plus insolite que la presse a, et par le menu, rapporté comment il a soigneusement préparé son déplacement, se faisant même initier par des historiens aux secrets d’un continent qu’il ne connaît pas. Probablement aura-t-il été enseigné par ceux qui soutiennent que les ethnies africaines sont des créations coloniales… […]
Bernard Lugan, Boulevard Voltaire